Réalité virtuelle

De plus en plus de vulgarisateurs scientifiques et des milliardaires qui ont fait fortune sur les nouvelles technologies avancent l’idée selon laquelle l’humanité pourrait se trouver dans un état de réalité simulée. Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, l'idée selon laquelle la vie de l'humanité n'est qu'une simulation a été largement soutenue par les écrivains de science-fiction. Pourtant, ce n'est que récemment que ce sujet a commencé à gagner en popularité. Grâce au Suédois Nik Bostrom, professeur de philosophie qui a publié en 2003 une recherche consacrée à ce sujet où il émet la thèse selon laquelle les habitants de la Terre font partie « de manière quasi certaine » d'un programme informatique global. Cette conception est sortie du cercle fermé des revues philosophiques et des clubs d'amateurs de science-fiction : elle est désormais soutenue par plusieurs spécialistes tels que l'astrophysicien américain et vulgarisateur de la science Neil deGrasse Tyson, fondateur des compagnies Tesla et SpaceX Elon Musk, mais aussi des scientifiques et futuristes comme Raymond Kurzweil et Eliezer S. Yudkowsky. Facebook se lance dans la réalité virtuelle Cependant, selon le chercheur et physicien russe Artiom Oganov, la vulgarisation de telles théories peut être considérée comme la conséquence d'une obsession pour les technologies informatiques. Pourtant, selon lui, on ne peut pas tout restreindre aux nouvelles technologies. Il est également d'avis que cette hypothèse est impossible à prouver et que son rapport à la science n'est qu'indirect. « En gros, il n'est pas possible de résoudre ce problème. C'est comme le problème du libre arbitre : ce n'est que grâce à la foi qu'on peut le résoudre. Vous croyez que vous êtes un robot et que vous n'avez pas de volonté. Tout est programmé dans notre ADN. Ou bien vous croyez que vous ne suivez pas le courant, mais que vous êtes capable de gérer votre destin. C'est une question de foi », conclut l'expert.