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Julien le touriste
29 mai 2019

La France à l’heure informatique

En 2025, les effectifs du ministère des Armées s’élèveront à plus de 4 400 cybercombattants pour renforcer les capacités des Armées en matière de prévention, de détection et d’attribution des cyberattaques. Depuis plus d’un an, le COMCYBER a en ce sens multiplié ses actions de recrutement, via notamment sa présence sur des salons, une campagne digitale, mais aussi son intervention dans les écoles. Le ministère des Armées avait également annoncé l’an passé son intention d’innover et d’attirer tous les talents, à travers le lancement de son premier défi cyber. L’objectif de ce défi était de répondre à une urgence opérationnelle du Commandement cyber en développant rapidement un outil de confiance avec un accès distant, permettant de rechercher les traces d’attaques cyber sur un parc informatique. 12 candidats ont relevé ce défi et les deux lauréats sont, d’un côté, les PME Harfanglab et Gatewatcher pour leur projet Hurukai, et de l’autre la société Amossys pour son projet Myrmex. « Leurs solutions seront très vite expérimentées, challengées et intégrées sur nos réseaux. « La cybersécurité est un sport collectif », souligne Florence Parly. « La faille peut venir de partout. Les cybercriminels sont pleins d’inventivité. Aussi puissants que peuvent être nos pare-feux, une simple inattention peut ouvrir une brèche dans laquelle bien des personnes, des groupes et des États voudront s’engouffrer. En 2017, les réseaux de la défense ont subi 700 événements de sécurité, dont 100 cyberattaques. En 2018, les chiffres ont encore augmenté et, dès septembre, ce chiffre dépassait les 700. Et cela ne devrait pas aller à la baisse en 2019. Les profils des attaquants sont, quant à eux, toujours aussi variés. « Un adolescent peut pirater les mails de la chancelière allemande pour s’amuser, presque par hasard. Un groupe anonyme peut s’en prendre à nos industries, nos transports, nos hôpitaux sans raison apparente. Un État, enfin, peut chercher à affirmer sa puissance en nous espionnant, nous manipulant ou même en sabotant nos capacités. » La menace peut donc venir de partout, et la difficulté d’identifier avec certitude un attaquant complexifie encore davantage la tâche pour la défense. Il nous faudra aussi être extrêmement exigeant et imposer dans les critères d’achat des clauses sur la cybersécurité. La chaîne de confiance cyber passe également par les PME et les start-ups. L’État a en effet aussi besoin de ces acteurs pour concevoir des produits de sécurité de confiance et préserver son autonomie stratégique. Le ministère des Armées souhaite d’ailleurs donner sa chance à toute entreprise innovante présente en France ou en Europe, y compris aux plus petites structures. « Il y a quelques mois, cinq PME issues du cluster Hexatrust ont ainsi remporté face à des grands groupes, un marché de prestations cyber pour aider nos opérationnels à sécuriser les systèmes d’information et les réseaux du ministère. Nous protégeons les PME, nous leur donnons leur chance. Aussi, j’ai lancé cette année un Plan Action PME qui comprend 40 mesures concrètes pour mieux prendre en compte les PME dans notre stratégie d’achat, pour renforcer le soutien à l’innovation et le dispositif RAPID, en particulier. Pour établir également une relation équilibrée entre les PME et les grands groupes. Je sais que notre souveraineté numérique passe par les PME et j’ai bien l’intention de les choyer. Autre nouveauté cette année pour le ministère des Armées : le lancement fin février d’un programme de Bug Bounty, en partenariat avec la société YesWeHack. « Des hackers éthiques, recrutés au sein de la réserve opérationnelle cyber, pourront se lancer à la recherche des failles dans nos systèmes et s’ils en découvrent en être, comme il se doit, récompensés. Des liens étroits doivent donc être noués entre le ministère des Armées, les industriels de défense et les PME, afin de renforcer de concert notre cyberdéfense et notre cybersécurité. Pour cela, il faudra également répondre collectivement, comme évoqué précédemment, au défi du recrutement. « Le ministère des Armées doit faire savoir, partout, qu’il cherche des personnes prêtes à coder pour la France. « L’année 2018 a été riche pour notre cybersécurité. L’année 2019 commence sur les chapeaux de roue. Alors, réfléchissons ensemble. Agissons ensemble. Assurons ensemble notre cyberdéfense. « Voilà la réalité du cyberespace. Ce sont des opportunités inouïes pour nos quotidiens comme pour notre défense. Ce sont aussi des risques, des risques majeurs qui peuvent mettre en péril notre sécurité. La guerre cyber a bel et bien commencé. Nous ne serons ni naïfs ni aveugles, et nous allons nous y préparer. Face à ce constat, c’est tout l’écosystème qui doit agir ensemble pour la cybersécurité de nos réseaux. Cela passe à la fois par l’échange des bonnes méthodes et des bonnes pratiques, le développement d’une culture commune et une hygiène cyber irréprochable. La cybersécurité doit, de plus, être pensée et intégrée « by design » dans tous nos systèmes et réseaux. Sans compter bien sûr sur le défi des talents et du recrutement. La ministre des Armées avait d’ailleurs annoncé l’an passé le recrutement de 1 000 cybercombattants supplémentaires d’ici 2025, ainsi qu’un budget de 1,6 milliard d’euros alloué à la lutte dans le cyberespace. Ces investissements ont depuis été actés dans la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, promulguée par le Président de la République le 13 juillet dernier. Car, pour ce projet Agriculture, qui s’annonçait un marathon, de Rugy aurait pu bloquer deux semaines. On serait retournés chez nous le vendredi, en circo, les idées remises au clair. Mais non, il fallait faire vite. Au pas de charge. Parce que, derrière, arrive Elan, sur le logement, et là encore, on bouclera et bâclera en une semaine, samedi et dimanche compris. Et qu’on se souvienne, juste avant, du projet de loi « Asile et immigration », voté en catimini un dimanche soir ! C’est un dimanche, encore, ce dimanche dans la nuit, que fut rejetée la fin des poules en cages, autre engagement du candidat Macron. Et qu’importe, ici, qu’on soit pour ou contre tout ça. On voit bien que ces sujets mobilisent des citoyens, des pans de l’opinion. Que les controverses et les décisions du Parlement sont attendues. Le président de l’Assemblée fait tout, alors, non pour permettre le débat, mais au contraire, pour le miner, pour l’enterrer, pour l’amoindrir. Plutôt que de résister à la toute-puissance de l’Elysée, il agit en porte-flingue. En politique, fouiller dans le passé est souvent un exercice croustillant. C’est ce qu’a fait Public Sénat, lundi 28 janvier. Cette PPL s’inscrivait dans un contexte similaire puisque le dépôt du texte avait été effectué après la blessure à l’œil d’un homme, touché par un tir policier, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). ] a été détourné pour en faire des armes individuelles utilisées à courte distance et sans discernement. Elles servent de plus en plus comme moyens offensifs pour la dispersion des attroupements et des manifestants », plaidaient, à l’époque, les trois écologistes. Pour eux, ces armes étaient même « devenues une source permanente de bavures, de dérives et de troubles à l’ordre public ». ] peuvent avoir des conséquences dramatiques lorsque la partie corporelle atteinte est, comme en l’espèce, le visage et plus précisément les yeux. En outre, un tir à faible distance (moins de 10-15 mètres) accroît considérablement les risques », précisaient-ils alors.

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  • Julien le Touriste est le parcours bloggué de Julien, un touriste de la vie qui apprécie à peu près toutes les expériences tant qu'elles permettent d'en apprendre un peu plus sur soi et les autres.
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